La loi seniors du 24 octobre 2025 transforme en profondeur l'entretien professionnel, désormais appelé "entretien de parcours professionnel". Cette réforme modifie tant le contenu que la périodicité de cet entretien, et introduit également un entretien de mi-carrière.
L'entretien de parcours professionnel doit désormais aborder plusieurs thématiques : les compétences et qualifications du salarié, son parcours et ses perspectives d'évolution, ses besoins en formation, ses souhaits de reconversion ou de mobilité, ainsi que l'utilisation de son compte personnel de formation (CPF).
L'entretien reste distinct de l'évaluation du travail du salarié et doit être organisé par l'employeur, réalisé par un supérieur hiérarchique ou un représentant de la direction, et se dérouler sur le temps de travail. Les salariés d'entreprises de moins de 300 personnes peuvent bénéficier d'un conseil en évolution professionnelle pour se préparer.
La périodicité change : un premier entretien doit avoir lieu dans l'année suivant l'embauche, puis tous les quatre ans, contre deux ans auparavant. Un état des lieux du parcours professionnel est réalisé tous les huit ans (au lieu de six), avec la possibilité d'adapter certains aspects via accord collectif, mais jamais au-delà de quatre ans entre deux entretiens.
Des entretiens spécifiques concernent les salariés expérimentés : un entretien de mi-carrière dans les deux mois suivant la visite médicale correspondante, abordant l'adaptation du poste et la prévention de l'usure professionnelle ; un entretien de fin de parcours (avant 60 ans) discutant des aménagements possibles pour la fin de carrière, y compris le passage à temps partiel ou la retraite progressive.
La loi précise également que les mesures d'adaptation proposées par le médecin du travail peuvent être examinées lors des entretiens suivants. Enfin, les accords collectifs existants devront être révisés pour se conformer aux nouvelles dispositions d'ici le 1er octobre 2026.