Un rapport du Sénat recommande de renforcer la formation des professionnels assujettis à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT).
Le texte souligne que certaines équipes manquent encore de connaissances sur les risques de blanchiment. Depuis le 15 juin 2025, une obligation de formation professionnelle est instaurée pour toutes les personnes concernées, incluant experts-comptables et commissaires aux comptes, afin d'assurer le suivi de leurs obligations en matière de LCB-FT.
Le rapport propose également de créer un système de labellisation pour les organismes de formation spécialisés, garantissant ainsi la qualité des enseignements dispensés.
Les sénateurs insistent sur la clarification des règles concernant l'évaluation et la gestion des risques LCB-FT. Beaucoup de cartographies de risques sont jugées incomplètes ou dépassées, notamment concernant les nouvelles typologies de blanchiment comme les crypto-actifs ou les SCI.
Actuellement, certains professionnels sont supervisés par des organismes d'autorégulation, comme le Conseil national de l'ordre des experts-comptables (Cnoec), ce qui peut limiter l'efficacité de la surveillance. Le rapport suggère la mise en place d'une autorité publique pour superviser ces organismes et harmoniser les contrôles.
Enfin, la commission recommande d'élargir la mission des professionnels assujettis en les chargeant de certifier certaines opérations immobilières, afin de limiter les failles dans le secteur immobilier, souvent utilisé pour le blanchiment.
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Lutte anti-blanchiment : propositions sénatoriales pour la formation et le contrôle des professionnels
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