En 2024, 861 déclarations de soupçon de blanchiment, fraude fiscale ou financement du terrorisme ont été transmises à Tracfin par les professionnels du chiffre, selon le bilan annuel publié en juin. Les experts-comptables ont effectué 721 signalements, tandis que les commissaires aux comptes en ont adressé 140, soit une progression respective de 1,1 % et 10,2 % par rapport à l’année précédente.
La majorité des déclarations proviennent de la région Île-de-France, notamment Paris et les Hauts-de-Seine, avec l’Auvergne-Rhône-Alpes en seconde position. Cependant, Tracfin souligne que, compte tenu du nombre total de professionnels, un important potentiel de déclarations supplémentaires reste à exploiter.
Les axes d’amélioration concernent la qualité des signalements et la fourniture complète de documents comptables et financiers. Une attention particulière est demandée pour la détection d’infractions dans des secteurs à risque, comme les organismes à but non lucratif, où le blanchiment et la fraude fiscale restent sous-déclarés.
Les soupçons déclarés concernent surtout les abus de biens sociaux, l’usage de faux documents, la fraude fiscale et, dans une moindre mesure, l’abus de confiance ou la banqueroute. Les commissaires aux comptes signalent également des abus de confiance dans des associations.
Tracfin rappelle l’importance de transmettre toute documentation utile à l’exploitation des déclarations afin de renforcer la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, tout en maintenant les efforts sur le plan quantitatif et qualitatif.
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Soupçons de blanchiment : les professionnels du chiffre de nouveau incités à faire des efforts
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